L’Histoire à travers le temps

Depuis les temps historiques les plus anciens, l’histoire de Selles-sur-Cher et de son château ont vécu des heures historiques de notre contrée, se confondant parfois avec l’Histoire.

Saint Eusice

Fêté le 27 novembre, il est né en 465 et décédé vers 542, Eusice fut l’un des premiers personnages célèbres de ces lieux. Il s’installe à Selles en 521.
Le roi Childebert 1er (497-558), roi de Paris de 511 à 558 et roi d’Orléans de 524 à 558, partant guerroyer contre les Wisigoths consulte Eusice en 541 sur ses chances de remporter les croisades menées en Espagne contre le roi arien wisigoth Amalaric. La victoire est prédite, ce qui se réalisera. Depuis lors, on prête des miracles à Eusice.
L’un des chefs de l’armée de Childebert obtient la possession de la terre sur laquelle l’ermite était installé, il y entreprend la construction d’un monastère. Le lieu sera appelé « Cella », la cellule, il deviendra Celles-Saint-Eusice, puis Celles-en-Berry, et finalement Selles-sur-Cher.
Après la mort d’Eusice, Childebert fait construire une église sur son tombeau situé dans le monastère. Cette église sera ravagée vers 903 par les Northmans (north men), descendants des Vikings devenus les Normands selon Émile de La Bédollierre (Médiathèque André Malraux de Lisieux).
Bien plus tard, en 1145, l’évêque de Bourges, Pierre de La Châtre, attribue les ruines de l’église de Selles à des chanoines réguliers, cette donation est à l’origine de l’abbatiale. Cette dernière connaîtra encore diverses vicissitudes, notamment les troupes protestantes de Coligny en détruisirent le chœur le 5 janvier 1563. En 1606 il ne subsistait plus que l’enveloppe et les chapelles. En 1613 la congrégation des feuillants, installée sur l’initiative de Philippe de Béthune, en entreprendra la restauration. Lors de la mise en place de l’Édit de Nantes par Henri IV, Selles fera l’objet du pardon royal, comme la plupart des villes qui avaient choisi le culte protestant.

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