The US Field Artillery March

The US Field Artillery March est une marche militaire patriotique de l’armée américaine écrite en 1917 par John Philip Sousa, basée sur une œuvre antérieure d’Edmund L. Gruber.

Le refrain est « Caissons Go Rolling Along », que l’on peut traduire par « les caissons vont bon train » (les caissons au sens des transports de munitions).

Le Lieutenant d’armée George Friedlander, de la 306th Field Artillery, a demandé à John Sousa de composer une marche pour son régiment. Friedlander a suggéré qu’elle soit construite autour d’une chanson déjà connue sous le nom de « The Caisson Song », alternativement The Field Artillery Song (la chanson de l’artillerie de campagne), ou The Caissons Go Rolling Along. Cette chanson était inédite, et Sousa a cru son compositeur mort. Sousa et le lieutenant Friedlander furent surpris d’apprendre plus tard que le compositeur de The Caisson Song était encore vivant et que la chanson avait été écrite en 1908 par le premier lieutenant d’artillerie Edmund L. Gruber, aidé sur les paroles par les lieutenants William Bryden, et Robert Danford, alors qu’ils étaient stationnés au fort Stotsenburg aux Philippines.

Selon certaines sources, Gruber n’aurait pas fait d’objection à l’utilisation par Sousa de la chanson, et Sousa aurait passé ses redevances à Gruber. D’autres sources rapportent que Gruber s’est impliqué dans une bataille juridique prolongée pour récupérer les droits sur la musique qu’il avait écrite, et qui avait été largement vendue par les éditeurs de partitions, les seuls à en avoir récolté les bénéfices. La position de Gruber aurait été rejetée par les tribunaux, jugeant qu’il avait attendu trop longtemps pour se plaindre, et que sa musique était à ce moment-là tombée dans le domaine public.

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Cet article termine cette série, pour faire place à l’actualité des animations au château de Selles-sur-Cher, et aux commémorations 1917-2017. Mais pour faire le lien nous vous présentons diverses pièces d’artillerie qui ont participé au conflit sur le front de l’est français.

Commençons avec l’image des premiers tirs américains sur le front lorrain avec un canon de 75 Modèle 1897 français, le 23 octobre 1917 près de Bathelémont-lès-Bauzemont (Meurthe-et-Moselle). La douille éjectée est encore en l’air qu’un nouvel obus est déjà introduit dans le canon. Ce canon pouvait tirer 6 à 20 obus par minute. Chaque obus à balles contenait 280 billes de plomb.

Cette image est une œuvre d’un soldat ou d’un employé de l’U.S. Army, réalisée dans le cadre de ses activités. En tant qu’œuvre du gouvernement fédéral des États-Unis d’Amérique, cette image fait partie du domaine public.

Poursuivons avec des obusiers de 155 C modèle 1917 Schneider français qui équipent une unité d’artillerie américaine, en juillet 1918, près de Soissons, le premier jour de la grande offensive.

Voici maintenant un canons de 155 mm GPF, construit dans l’Atelier de Construction de Bourges, servant dans l’artillerie américaine en 1918. Ces armes furent utilisées également durant la Seconde Guerre mondiale par les forces des États-Unis.

 

Ceci est un canon d’infanterie de 37, modèle 1916 TRP français servi par des soldats américains, en position de tir sur le parapet d’une tranchée de deuxième ligne. Ce canon a une portée maximale de deux kilomètres et demi, il est plus précis qu’un fusil et est capable de tirer 28 coups par minute.

 

Ici, ce sont des soldats Américains qui tirent avec une mitrailleuse antiaérienne Hotchkiss Mle 1914 d’origine française, sur un avion d’observation allemand au plateau du Chemin des Dames en mars 1918.

 

Pour terminer, voivi un canon lourd de 14 pouces (= 35,56 cm), monté sur voie ferrée à Thierville, en septembre 1918. Il s’agit à l’origine d’un canon de marine, monté sur rail pour servir à terre. L’ensemble formait un convoi composé du canon comportant à l’arrière un tunnel spécial destiné au chargement des obus, de wagons transportant les munitions, le tout tiré par la célèbre locomotive 140. Cinq de ces engins servis par des canonniers de la marine américaine ont été utilisés durant les 3 derniers mois de la guerre. Plus d’informations se trouvent sur ce lien des archives navales aéricaines (en anglais).

Le canon était monté sur des boggies comportant six essieux.