Les Grandes Heures de l’histoire du château
Depuis les temps historiques les plus anciens, Selles-sur-Cher et son château ont vécu des heures historiques de notre contrée, se confondant parfois avec la Grande Histoire.
Les origines
Le site de Selles-sur-Cher est situé sur un emplacement déjà connu des Romains, un plateau en éperon limité par les vallées de deux rivières : la Sauldre, affluent du Cher qui recueille les eaux de la Sologne avec ses crues principalement hivernales, le Cher, affluent de la Loire. Le confluent situé non loin en aval provoque régulièrement des inondations.
L’éperon situé sur la rive gauche du cher permet de défendre un gué du cher sur la voie de communication venant du bourbonnais pour rejoindre la voie romaine située sur la rive droite du cher, de Gièvres (Gabris) à Thésée-la-Romaine (Tasciaca).
Maurice Romieu, historien du XIXe siècle, indique la présence des Romains dans ce méandre du cher, en amont de son confluent avec la Sauldre. Le camp militaire serait situé de l’autre côté du cher, vers la commune actuelle de Billy. Après la chute de l’Empire romain, une motte médiévale a très certainement subsistée. Bien plus tard, vers le moyen âge le cher servira de voie de communication pour le sel venu de Guérande par la Loire, puis le fer du Berry en retour. Cet éperon sera fortifié.
Les grandes étapes du château
Milieu du Xe siècle, un premier donjon est construit par Thibault « le tricheur », comte de Blois. Vers 1140, Ginon de Mehun construit le château médiéval en complément du donjon. Au début du XIIIe siècle, Robert de Courtenay-Champignelles, bouteiller du roi Louis VIII, conforte le site en 1205. De 1426-1489, La Trémoille est le seigneur des lieux, le château participe à la chevauchée de Jeanne d’Arc qui séjourne à Selles. En 1604 Philippe de Béthune achète le site pour y construire la partie Renaissance. Anne-Marie-Louise de Béthune, belle-fille dans la descendance directe de Philippe de Béthune, vendra le château en 1719 à Pierre Cardin le Bret. Le dernier propriétaire de l’Ancien Régime fut le marquis de Batillât qui y fit des transformations en 1810. Le château fut ensuite partiellement détruit en 1813 par « la bande noire ».
Suite page 2.