11 Écrire une page

Présentation

Après vous être bien exercé à écrire les articles, voyons maintenant les pages. Écrire une page, c’est tout aussi simple qu’un article, toutes les fonctions d’édition sont les mêmes. Cette partie du didacticiel sera donc beaucoup moins longue que celle consacrée aux articles. Si vous ne vous souvenez plus d’une fonction, vous pouvez toujours vous référer aux articles.

Nous avons vu au chapitre 3 les premières différences entre pages et articles. Je rappelle qu’un article est destiné à subir des évolutions, ou est éphémère, tandis qu’une page est destinée à fournir les mêmes informations pendant longtemps. Par exemple « Le Cèdre » est un article, car il y aura certainement des évolutions autour de cet arbre, notamment si d’autres événements sont prévus dans l’année à son propos. Autre exemple, un formulaire de contact est une page, car sa présentation restera certainement la même au fil du temps.

Les articles ont la vocation à s’insérer dans un blog. C’est la raison pour laquelle l’organisation du site prévoit des catégories, afin que les internautes accèdent plus rapidement. Comme ce n’est pas le cas des pages, elles n’entrent donc dans aucune catégorie. Cependant, une page peut dépendre d’une autre. Par exemple, il serait possible d’imaginer une page qui propose toutes les animations d’une année, classées selon le mois, chaque mois proposant un lien vers une page du détail des animations du mois. Dans cet exemple, la page de janvier 2016 dépend de celle de l’année 2016, celle de février 2016 aussi, etc. Dans ce cas, on dit que la page de l’année est le parent des pages des mois. Il s’agit d’un autre type d’organisation, mais qui n’est pas obligatoire. Vous devez donc vous attendre à trouver une fonction qui traite des relations de parents entre les pages.

Dernière différence, il existe plusieurs présentations possibles pour une page, contrairement aux articles qui n’en possèdent qu’une seule. Vous devez donc vous attendre aussi à trouver une fonction qui traite des présentations des pages.

Connectez-vous, direction le tableau de bord.

Ma première page

Donc, sur le tableau de bord, sélectionner « Pages », puis « Ajouter ». Vous vous trouvez dans le même éditeur que pour les articles. Entrez donc un titre.

Si vous observez la droite de l’écran, vous trouvez la même boîte « Publier ». En dessous, vous trouvez une nouvelle boîte : « Attributs de la page », tandis que la boîte « Catégories » n’existe plus. Explications :

Au chapitre 7, j’avais expliqué que les articles pouvaient être classés en catégories, afin de les regrouper par thèmes, la taxonomie. Pour les pages, c’est différent pour la raison qu’elles sont destinées aux informations qui restent constantes dans le temps, voir le chapitre 6. Contrairement aux articles dont l’une des vocations est d’être archivés, les pages sont plutôt destinées à présenter des informations sur le temps long, au-delà duquel elles disparaissent lorsque ces informations ne sont plus d’actualité. Prenons l’exemple du site d’un constructeur automobile qui sort un nouveau modèle. Bien entendu cette nouveauté fera l’objet d’un ou plusieurs articles, tandis qu’il est nécessaire de compléter le site avec la gamme du nouveau modèle. Cet accès sera réalisé par une page, dans laquelle il sera possible de découvrir cette nouvelle gamme. Quelques années plus tard, non seulement cette gamme ne sera plus une nouveauté, mais elle disparaîtra au profit d’une autre. Il ne sera alors pas nécessaire de conserver cette page, puisque ce constructeur ne vend plus ce modèle.

En revanche, une page demande quelques différences dans sa présentation. Continuons avec notre exemple du constructeur automobile. Le site propose une première page qui présente la nouvelle gamme. Ensuite, cette gamme sera déclinée avec les différents modèles proposés : berline, coupé, monospace, crossover, SUV, etc. Chaque déclinaison de cette gamme fera à son tour l’objet d’une page dédiée. Comme il y a une déclinaison, il y a donc une relation parent/enfant entre la page de la gamme et celles de chaque modèle. WordPress permet cette organisation, cela s’appelle justement parent/enfant.

Observons la boîte de dialogue « Attribut de la page » :

Dans la partie haute, il y a une option qui est appelée « Parent ». Il s’agit d’une liste déroulante. Si vous cliquez sur la petite flèche vers le bas, la liste se déroule pour présenter toutes les pages qui existent déjà dans le site (sauf si c’est la première que vous faites, bien entendu !). Exemple :

Il vous reste à choisir le bon parent dans la liste. ATTENTION : si vous êtes en train de définir la page de la nouvelle gamme automobile, cette page ne possède évidemment pas de parent ! Donc dans ce cas vous devrez laisser l’option initiale « (pas de parent) ».

Cette façon de faire peut paraître déroutante. En fait, toute nouvelle page peut devenir le parent d’une ou plusieurs autres pages, mais pas forcément, tandis que toute nouvelle page peut être l’enfant d’un parent … mais pas forcément non plus. Il s’agit d’une forme de logique d’esprit, dans laquelle il suffit de déterminer une relation parent/enfant uniquement lorsque c’est nécessaire, et qu’il suffit également de ne déterminer cette relation que lorsqu’on désire établir cette relation dans le cas d’une page enfant, en déclarant simplement son parent. Il s’agit là d’une simplification dans la logique, à la fois nécessaire et suffisante.

Abordons maintenant la présentation de la page. Dans la boîte de dialogue « Attributs de la page », vous observez une autre option dénommée « Modèle ». De quoi s’agit-il ?

Si vous cliquez sur la petite flèche descendante, voilà à quoi cela ressemble :

Désolé, les options sont en anglais, donc je traduis :

  • Modèle par défaut : il s’agit de la page dite « normale », telle que vous la connaissez pour la page d’accueil du site. Ce modèle possède tous les attributs, savoir un titre, un menu en haut, un menu à droite, un fil d’Ariane d’aide à la navigation, accessible immédiatement.
  • Articles : j’explique juste après.
  • Full Width : pleine largeur, sans les menus de droite, ceux qui se trouvent sous le pavé noir.
  • Full Width without Title : pleine largeur sans les menus de droite ni le titre, même chose que le précédent, mais sans le titre de la page, à ne pas confondre avec le titre du site.
  • Landing Page : Page d’accueil sans aucun menu, ni celui du haut, ni celui dans le pavé noir, ni ceux situés dessous. Le titre de la page est visible.
  • Logged In : Page de connexion, page « normale », mais qui nécessite de devoir se connecter avec un couple d’identifiants pour y accéder. C’est une page construite avec ce modèle qui vous permet d’accéder à l’espace privé des Compagnons lorsque vous cliquez sur l’option « Espace privé » dans le menu « Compagnons ».
  • Page without Breadcrumb Navigation : page sans fil d’Ariane, j’y reviendrais après.
  • Page without Comments : page sans commentaires, j’y reviendrais avec le modèle « Articles ».
  • Page without Title : page sans titre, le titre de la page n’est pas visible.

Voici comment est composée une page avec tous les attributs :

Vous êtes maintenant en possession de tout ce qu’il convient de savoir pour créer une page, lancez-vous !

Ce que je n’ai pas (encore) expliqué

Mettre de l’ordre dans les pages

Comme vous êtres observateurs, dans la boîte de dialogue « Attributs de la page », en partie basse il existe une case appelée « Ordre » qui reste à zéro. A quoi cela sert-il ?

Cette case n’a aucun effet dans la présentation de la page, mais elle en possède dans le tableau de bord. Vous avez peut-être remarqué que le tableau de bord affiche les pages dans l’ordre alphabétique des titres. Lorsque vous aurez beaucoup de pages, il deviendra difficile de se retrouver. WordPress offre alors une solution avec la case « Ordre ».

Dans cette case, vous pouvez saisir un chiffre qui définira l’ordre d’apparition de la page dans le tableau de bord. Par exemple, toutes les pages notées 1 s’afficheront après celles notées zéro, mais toujours dans l’ordre alphabétique des titres. Cela donne A0, B0, C0, A1, B1, etc.

Vous n’êtes pas obligés de saisir des valeurs qui se suivent, vous pouvez très bien attribuer 17, 23, etc. ce qui donnerait alors A17, B17, C17, A23, B23. Et si un jour vous décidez de saisir une page Z avec un ordre à 19, vous obtiendrez A17, B17, C17, Z19, A23, B23, etc.

« Bon, c’est bien compliqué cette affaire !« 

Si vous voulez, vous pouvez laisser tout à zéro, et lorsque votre liste sera longue, pour être sûrs de retrouver votre fameuse page « du premier coup », attribuez-lui donc -1, elle se retrouvera en tête ! (Cela marcherait aussi avec -37.)

Mettre de l’ordre dans les articles

Désolé, mais cette option n’existe pas pour les articles. Cependant, il existe deux autres possibilités, communes aux pages et aux articles : dans le tableau de bord, lorsque vous ajoutez une page ou un article, si la liste est longue, les pages et articles sont regroupés par paquets. À droite de l’écran, juste au-dessus des mentions « Auteur », « Date », « SEO », une aide dans la navigation par paquets apparaît. Je vous montre :

Pour naviguer dans les paquets, il suffit de cliquer sur les flèches qui permettent d’avancer et de reculer.

Juste au-dessus, il existe aussi un champ de recherche, avec un bouton « Rechercher dans les pages ». Saisissez un mot dont vous vous souvenez qu’il existe dans la page que vous cherchez, cliquez sur le bouton, et WordPress va rechercher toutes les pages qui contiennent ce mot, et ne vous présentera que celles-là. Cela fonctionne aussi pour les articles, et le bouton est alors appelé « Rechercher dans les articles ».

Et le modèle « Article » et « Commentaires », on en parle ?

Ici, on entre « dans la cuisine » des informaticiens.

En premier lieu, il faut savoir que pour pouvoir saisir et mettre en page du contenu dans une page ou un article, il est obligatoire d’offrir un cadre à l’utilisateur. Vous êtes chez vous, et il vous vient une idée, par exemple « il faut que j’achète du pain ». Pour vous en souvenir, vous décidez d’écrire cette idée quelque part. Allez-vous l’écrire sur le mur de votre cuisine ? Dans le répertoire téléphonique ? Non, bien sûr, en général vous l’écrivez dans votre liste des prochaines courses, car c’est l’endroit le mieux adapté, le bon cadre. En informatique, c’est pareil. Dans votre liste de courses, vous pouvez écrire « pain », vous pouvez aussi dessiner un pain. Dans l’éditeur de WordPress, vous pouvez écrire du texte, insérer des images, etc.

Pour écrire vos listes de courses, peut-être découpez-vous quelques feuilles de papier imprimées d’un seul côté pour les recycler, peut-être achetez-vous des post-its, dans les deux cas, vous préparez le bon cadre pour écrire vos listes de courses. En informatique, c’est pareil, sauf que ce sont des informaticiens qui ont préalablement préparé les bons cadres.

Ces cadres, ce sont des petits fichiers codés dans un langage informatique, compréhensible par nos machines, mais vous ne les voyez pas, vous n’en percevez que l’organisation à travers de ce que vous pouvez faire. C’est ainsi que, comme il existe plusieurs cadres pour écrire une page, chacun selon une présentation différente, la liste « Modèle » de la boîte « Attributs de la page » vous offre cette possibilité, comme pour votre liste de courses écrite sur des papiers découpés ou des post-its.

Q. « Que vient faire alors le modèle « Article » dans les pages ? »

Ici, on entre dans l’arrière-cuisine de la cuisine : WordPress est un logiciel « Open source », c’est-à-dire qu’il est possible de le modifier, pour l’adapter plus précisément à tel ou tel autre usage qui serait non imaginé. Pour ce faire, ce logiciel possède certaines options que vous ne voyez pas avec vos droits actuels. Ces options permettent justement ces modifications. Or, il existe plusieurs modèles de page, mais un seul pour les articles. Donc il existe un emplacement ad hoc pour modifier les cadres des pages et articles. Et les concepteurs ont tout simplement regroupé cet emplacement dans l’option de modification des pages.

Q. « Et pour les commentaires ? »

Là, l’histoire est un peu différente. Si pour un blog il paraît naturel d’offrir aux internautes de pouvoir commenter les articles, pour les pages c’est aussi le cas, bien que moins évident :

Imaginons qu’une société désire lancer un nouveau produit, mais qu’elle ne sait pas trop comment les futurs acheteurs pourraient l’apprécier. L’idée serait de faire un site qui ne contiendrait qu’une seule page dédiée à cette nouveauté, ou une page particulière d’un site, décrivant la nouveauté, mais demandant aux internautes ce qu’ils en pensent. Une page n’est pas un blog, mais il faut pouvoir entrer des commentaires. Dans WordPress, il est ainsi possible de faire des pages avec possibilité de commentaires, comme pour les articles.

Si je ne vous ai pas expliqué comment faire avec ou sans ces commentaires, c’est pour la raison qu’actuellement cette option n’est pas retenue pour le site des Compagnons, donc cette possibilité n’est pas ouverte. Mais pour être complet, je vous explique pourquoi il existe une option de pages « sans commentaires ».

Je vous ai déjà parlé de la sécurité sur l’internet, et notamment des spams. La gestion qui permet d’éviter les commentaires abusifs, et aussi les spams, dans les articles, fait l’objet de plusieurs possibilités afin qu’ils restent possibles tout en limitant les abus. Cette gestion fait aussi l’objet de plusieurs extensions qui évoluent au fil du temps, en fonction de l’apparition de nouveaux types de spams, dans le but de les réduire. Pour les pages, du fait qu’il est bien moins courant d’en faire avec possibilité des commentaires, le plus simple pour éviter les spams était de prévoir un modèle « sans commentaires ». Donc pour un site qui contiendrait à la fois des pages et des articles « avec commentaires possibles », pour éviter les spams dans les pages, il conviendrait de toujours choisir le modèle « sans commentaires ». Mais ce n’est pas le cas pour nous.

Référencement des pages

Pour terminer ce chapitre sur les pages, il faut aborder le référencement.

La démarche est exactement la même que celle des articles, avec la boîte de dialogue « Yoast SEO » situés sous l’éditeur.

Cependant, il n’est peut-être pas nécessaire de référencer certaines pages, notamment lorsqu’il s’agit d’un espace privé, comme celui qui sert à cette partie du didacticiel de notre site. Dans ce cas, rien de plus simple, il n’est pas nécessaire de remplir le mot clé, ni les champs de méta-description. De plus, il est également possible d’indiquer aux moteurs de recherche de ne pas tenir compte de cette page. Pour ce faire, sous le petit feu tricolore de la boîte Yoast SEO, il y a une petite roue dentée, comme ceci (flèche rouge) :

Cliquez sur cette icône, elle change de couleur et modifie la boîte de dialogue :

Il suffit alors de cliquer sur le petit bouton radio situé à gauche de la mention « nofollow », comme indiqué sous la flèche. Lorsque ce bouton est vert, les moteurs de recherche ne tiendront pas compte de cette page (nofollow = ne pas suivre).