La nouvelle route de la soie passe par le château de Selles-sur-Cher

Un évènement passé inaperçu

Pendant la préparation de la fête médiévale, nous étions également présents sur un événement qui est peut-être passé inaperçu : le projet d’un musée de la nouvelle route de la soie au château au château de Selles-sur-Cher. A cette occasion, le siège de la prestigieuse école Silk Road Business School , fut inauguré dans les murs du château.

L’association des Compagnons de Philippe de Béthune eu l’honneur d’habiller le château par des personnages en costumes Renaissance, autour de la présence d’une délégation chinoise, et d’élus locaux, le 12 juin dernier. Cette délégation était conduite par M. Xiaolin Cheng du bureau de planification de l’UNESCO. À cette occasion, l’annonce a été faite de la prochaine création d’un musée de la nouvelle Route de la soie. Il se tiendra dans la partie médiévale du château de Selles-sur-Cher, dans le cadre de la « Ceinture économique de la Route de la soie et la Route de la soie maritime du XXIe siècle ». Ce projet économique était lancée en 2013 par le Président de la République de Chine, Xi Pinjing. Lors de cette annonce du futur musée, le siège mondial du réseau Silk Road Business School (École de commerce de Route de la soie) fut inauguré au château de Selles-sur-Cher qui l’accueille ainsi dans ses murs. La vocation de cette école est d’identifier et de former les talents de demain, et de perfectionner les dirigeants d’aujourd’hui. Une partie des cours sera dispensée dans ce cadre.

Après les rencontres France-Chine de 2014 organisées au château par son propriétaire, M. Nicolas Mazzesi, la présence de ce siège et ce futur musée confirment les relations qui s’établissent entre notre vallée du cher et la Chine, avec la reconnaissance d’un niveau international apporté par l’UNESCO.

Pourquoi parler de la route de la soie maintenant ?

Rappelons que dans le passé Renaissance du château de Selles-sur-Cher, l’illustre propriétaire d’alors, Philippe de Béthune et frère de Sully, était ambassadeur d’Henri IV. Parmi les ministres de ce souverain, sous l’autorité de Sully, Bartélemy de Laffemas et Olivier de Serres mettaient en œuvre une audacieuse politique de redressement économique, dont notamment le développement de produits à forte valeur ajoutée comme la soie, dont l’élevage du ver à soie initiée 50 ans plus tôt par François 1er. Des mûriers auraient même été plantés au château de Selles.

Rappelons aussi qu’alors que l’UNESCO inscrivait au patrimoine mondial de l’humanité une partie de la route de la soie historique, les autorités chinoises révélaient en mai 2014, par l’agence de presse Xinhua She détenue par l’État chinois, en rendant publique une première carte officielle de cette nouvelle route. En regardant cette carte, on mesure l’échelle du projet : les deux routes combinées (terrestre en rouge et maritime en bleu sur la carte) pourraient former une sorte de boucle reliant trois continents : l’Asie, l’Afrique et l’Europe.

Carte de la nouvelle route, publiée par la chaîne de télévision « Arte » lors de l’émission « le dessous des cartes » diffusée pour la première fois en janvier 2015.

Plus d’infos sur l’émission : https://ddc.arte.tv/nos-cartes/vers-une-nouvelle-route-de-la-soie

La Silk Road Business School

Rappelons enfin que l’Union européenne constitue le premier partenaire commercial de la Chine. La nouvelle route de la soie pourrait ouvrir une voie de transport terrestre pour les exportations chinoises à destination du marché européen. Placé au cœur d’une contrée éminemment touristique par ses châteaux bordant le fleuve royal de Loire accompagné par la vallée du cher, celui de Selles apporte ainsi sa modeste pierre dans ce vaste projet, par ce futur musée et le siège de la prestigieuse Silk Road Business School.

L’inauguration du siège de la Silk Road Business School.